Les effets imprévus des nouvelles techniques du génie génétique engendrent des dangers et des risques d’une nature inédite
Le document faisant l’objet de ce résumé est uniquement disponible en anglais.
mars 2022
Un nouveau rapport publié par Testbiotech (Allemagne) et le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB) (disponible uniquement en anglais) se penche sur la littérature scientifique décrivant les différences fondamentales entre la sélection végétale et le génie génétique, et affirme que de telles différences doivent être prises en compte dans la réglementation.
Les propositions visant à exempter l’édition du génome des règlements gouvernementaux s’appliquant aux organismes génétiquement modifiés (OGM) reposent en grande partie sur des suppositions voulant qu’il existe des similarités entre l’édition du génome et la sélection végétale traditionnelle. Or, de telles suppositions ne sont pas corroborées par des données scientifiques. Ces suppositions ont alimenté l’idée selon laquelle l’édition du génome n’engendre aucun nouveau risque particulier par rapport à la sélection végétale traditionnelle. Cependant, les techniques d’édition du génome telles que CRISPR-Cas peuvent déjouer les mécanismes naturels responsables de l’organisation du génome qui protègent les gènes essentiels contre la mutation.
L’édition du génome permet d’induire des modifications sur l’ensemble du génome, ce qui est inédit. Les nouvelles techniques qu’elle emploie peuvent ainsi produire de nombreux changements au sein du génome des plantes et des animaux, sans qu’il soit nécessaire d’y insérer de gènes étrangers. Or, de tels processus sont connus pour induire des effets imprévus, notamment si des « ciseaux génétiques » (c.-à-d. des nucléases dirigées) tels que le système CRISPR-Cas sont employés.
Qu’elles soient intentionnelles ou imprévues, les modifications génétiques induites par l’édition du génome sont beaucoup plus importantes que celles que permettent les méthodes de sélection végétale. Plusieurs effets intentionnels et imprévus sont spécifiquement associés aux techniques de l’édition du génome, et peuvent conséquemment mener à des dangers et des risques inédits. En raison de ses particularités uniques, l’édition du génome doit obligatoirement faire l’objet d’une évaluation des risques indépendante. Si ces particularités ne sont pas prises en compte dans la réglementation, la dissémination d’organismes issus de l’édition du génome pourrait menacer les écosystèmes et la sécurité alimentaire.