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Le 19 mars 2015 (Ottawa) – Vingt ans après l’acceptation des premières organismes génétiquement modifiés (OGM) au Canada, le manque de données disponibles vis-à-vis de ces cultures dans nos champs et dans nos assiettes est pointé du doigt dans un nouveau rapport intitulé Mais où sont les OGM ? Ce rapport a été publié par le Réseau canadien d’action contre les biotechnologies (RCAB) en partenariat avec Vigilance OGM.

« Après 20 ans, il est impératif de faire le suivi des OGM présents dans nos champs et dans nos épiceries, dit Thibault Rehn de Vigilance OGM. La première pomme génétiquement modifiée et le premier animal GM, un saumon, viennent d’être approuvés, mais nos gouvernements refusent toujours de les identifier. »

Ce nouveau rapport enquête sur les OGM qui sont cultivés au Canada et à travers le monde, ainsi que sur leur distribution géographique, la proportion des terres agricoles qui leur sont consacrées, et la manière dont ils aboutissent dans la chaîne alimentaire.

Il y a quatre cultures génétiquement modifiée (GM) au Canada : maïs, canola, soja et betterave à sucre. D’ailleurs, quatre cultures GM dominent la production mondiale : maïs, canola, soja et coton. Selon le rapport du RCAB, presque 100 % des cultures GM dans le monde sont génétiquement modifiées en fonction d’un ou deux caractéristiques : tolérance aux herbicides et résistance aux insectes.

Voici un aperçu des faits rapportés par le RCAB :

  • Presque tout le canola et toute la betterave à sucre (pour la transformation du sucre) cultivés au Canada sont GM.
  • Plus de 80 % du maïs-grain cultivé au Canada est GM, mais il n’y a qu’une quantité infime, indéterminée, de maïs sucré GM cultivé au pays.
  • Au moins 60 % du soja cultivé au Canada est GM. Le Canada maintient de solides marchés d’exportation pour le soja non GM de qualité alimentaire.

Statistique Canada ne recueille pas des données sur toutes les cultures GM dans toutes les provinces. Les chiffres présentés dans le rapport du RCAB ont été compilés à partir de l’analyse des données limitées de Statistique Canada (sur le maïs et le soja GM cultivés au Québec et en Ontario), de rapports du gouvernement des É.-U. et de l’information fournie par l’industrie et par des organismes internationaux.

« Il n’y a pas d’étiquetage obligatoire des OGM au Canada, a précisé Lucy Sharatt. Notre rapport donne de nombreux détails aux Canadiens et Canadiennes pour comprendre où se retrouvent les OGM sur le marché. »

Les conclusions de ce rapport recommandent au gouvernement canadien de faire le suivi des OGM dans nos champs et nos assiettes. Le rapport lancé aujourd’hui est le premier d’une série produite dans le cadre de l’Enquête OGM 2015 du RCAB en vue de répondre aux questions des citoyens et citoyennes du Canada sur les organismes génétiquement modifiés (OGM).

Les rapports suivants examineront la réglementation des OGM au Canada et leurs impacts sur l’environnement, les consommateurs et les agriculteurs.

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Pour plus d’informations:

Thibault Rehn, Vigilance OGM, 514 582 1674;

Lucy Sharratt, RCAB, 613 809 1103 (en anglais)

www.EnquêteOGM.ca

L’Enquête OGM 2015 (www.enqueteOGM.ca) est un projet du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB). Le RCAB est une coalition regroupant 17 organismes tels que Vigilance OGM, qui font du travail de recherche, de suivi et de sensibilisation sur des questions liées au génie génétique en matière d’alimentation et d’agriculture. Il englobe des associations d’agriculteurs, des organisations pour la justice sociale et l’environnement, ainsi que des coalitions régionales de groupements de la base. Le RCAB est un projet de Tides Canada Initiatives. (www.rcab.ca)

Vigilance OGM, membre du RCAB, est un organisme à but non lucratif formé de groupes et d’individus provenant de divers horizons : paysans, environnementalistes, consommateurs, citoyens, tous préoccupés de ce que l’on met quotidiennement dans notre assiette et de l’impact des modes de production sur la santé humaine et environnementale. (www.vigilanceogm.org)