Ce premier rapport de l’Enquête OGM 2015 a pour but d’établir quelles cultures génétiquement modifiées (GM) sont produites au Canada et ailleurs dans le monde; où se trouvent ces cultures GM; en quelle quantité chacune est produite; et où elles se retrouvent dans notre système alimentaire.
Dans son matériel de promotion, l’industrie prétend couramment que les cultures génétiquement modifiées ont été adoptées largement partout dans le monde, mais ce n’est pas tout à fait vrai. En réalité, il y a quatre grandes cultures GM dans le monde – maïs, soja, coton et canola. Ensemble, ces quatre cultures représentent 99 % des superficies de cultures GM dans le monde.
Presque 100 % des cultures GM sur le marché sont génétiquement modifiées pour contenir un ou deux des mêmes caractéristiques : la tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes. Ces deux caractéristiques représentent la quasi-totalité des cultures GM produites de manière commerciale depuis 20 ans.
Dix pays représentent à eux seuls la quasi-totalité des superficies de cultures GM dans le monde. Plus des trois quarts des superficies de cultures GM dans le monde se trouvent dans les trois premiers pays producteurs en importance : É.-U., Argentine et Brésil. Des cultures GM poussent sur environ 3,7 % des superficies agricoles dans le monde et elles sont cultivées par moins de 1 %des agriculteurs dans le monde.
On trouve quatre cultures GM au Canada : canola, maïs, soja et betterave à sucre. Presque tout le canola et toute la betterave à sucre cultivés au Canada sont GM, ainsi qu’une grande partie du maïs et moins des deux tiers du soja. Il y a une quantité minime, indéterminée, de maïs sucré GM cultivé au Canada. Nous importons aussi des aliments GM de nos principaux partenaires commerciaux, notamment les É.-U.
Le gouvernement canadien ne fait pas le suivi de toutes les cultures GM au Canada et le Canada n’a pas instauré d’étiquetage obligatoire des aliments GM. Les statistiques contenues dans ce rapport sur la présence de cultures GM au Canada sont tirées de plusieurs sources, dont les groupes de producteurs et l’industrie des denrées de base, ainsi que des organismes internationaux.
Le gouvernement réglemente les aliments GM et en dresse la liste en les englobant dans une catégorie plus étendue, les aliments nouveaux, qui inclut à la fois des aliments GM et non GM, ainsi que des aliments GM qui ne sont pas présentement sur le marché. En l’absence d’étiquetage obligatoire, cela est souvent source de confusion quant aux aliments GM que l’on retrouve dans nos épiceries. Ainsi, on ne trouve nulle part dans le monde sur le marché des tomates GM, du riz GM et du blé GM.
Ce rapport présente le portrait réel de la présence de cultures GM dans les champs et d’aliments GM dans notre assiette à l’heure actuelle. Cette base d’information nous permettra d’évaluer ce qu’il en est vraiment des OGM sur le plan économique; d’examiner les succès et les échecs de la technologie après 20 ans, et de faire enquête sur ses impacts et les risques qui en découlent.