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Le maïs

Situation sur le marché

On utilise la plus grande partie du maïs génétiquement modifié (GM) comme ingrédient dans les aliments transformés et pour l’alimentation animale. On cultive une très faible quantité de maïs sucré GM au Canada et aux É.-U. Plus de 80 % du maïs-grain cultivé au Canada est GM. Mais, il y a très peu de maïs sucré GM cultivé au Canada.

Pour plus d’informations et mise à jour : www.vigilanceogm.org/les-ogm/mais

Le maïs sucré GM

 

Il existe une petite quantité de maïs sucrés génétiquement modifiés vendue au Canada et aux États-Unis, soit la série « Semini » de Bayer (anciennement Monsanto) et la série « Attribute » de Syngenta. La majorité du maïs GM est du maïs-grain qui finit comme ingrédient pour les produits transformés, pour l’alimentation animale ou comme biocarburant. Ce maïs-grain est donc différent du maïs sucré, qui est vendu comme légume frais dans nos rayons.

Tout le maïs sucré GM au Canada est à la fois résistant aux insectes et tolérant aux herbicides. Santé Canada a commencé à approuver les caractères de résistance aux insectes et de tolérance aux herbicides pour le maïs GM en 1996. Ces caractéristiques ont été entérinées pour le maïs-grain, mais Syngenta a commencé à vendre du maïs sucré GM vers 2000 et Monsanto a lancé son premier maïs sucré GM en 2011.

Il y a très peu de maïs sucré GM cultivé au Canada. En effet, depuis son homologation, Vigilance OGM et le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB) ont organisé des campagnes de dépistage de maïs sucré GM dans les épiceries. Après en avoir détecté les premières années, nous n’avons plus aucun test confirmant la présence de ces maïs sucrés depuis 2014.

En réponse aux préoccupations des consommateur.rice.s, plusieurs des épiceries ont réagi, comme le démontre la réponse de Metro qui indique avoir envoyé une lettre à ses fournisseurs leur demandant de « faire parvenir à Metro une lettre confirmant leur engagement à ne pas vendre à Metro et/ou à ses marchands du maïs provenant de semences GM ». Des producteurs nous ont attestés que les autres grandes chaînes exigeaient le même type de garanties.

 

Le “SmartStax” – un maïs OGM avec 8 gènes empilés

Le SmartStax est la première plante OGM qui empile huit gènes dans la même plante. Santé Canada n’a pas effectué d’évaluation de salubrité parce que la réglementation est trop peu stricte. Parce que Santé Canada a déjà approuvé les huits gènes individuellement, dans différentes plantes, ce ministère ne voit rien de nouveau lorsque que les huit gènes sont empilés dans une seule plante. Ce présupposé de Santé Canada est très dangereux et nous met en péril. Même la Directive internationale du Codex affirme que « des effets involontaires se produisant dans les plantes à ADN recombiné pourraient aussi être dû … à des sélections classiques ultérieures des plantes à ADN recombiné ». Ces sélections classiques sont précisément la méthode utilisée pour produire le SmartStax. Et donc, le SmartStax devrait être évalué. Ce qui n’a pas été le cas.

En autorisant ce maïs OGM, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a également réduit d’une manière significative les exigences que les agriculteurs doivent suivre afin de retarder la résistance éventuelle des insectes aux insecticides. L’ACIA a réduit l’exigence de préserver des zones de refuge de 20 à 5 % pour les cultures de SmartStax. Les agriculteurs qui cultivent un OGM produisant un insecticide (maïs Bt) doivent cultiver 20 % de leur champ avec un maïs non-Bt dans un périmètre de 400 mètres d’un champ de maïs OGM Bt. L’objectif du refuge est de retarder la résistance des insectes aux insecticides.