Risques pour la santé humaine
Il y a vingt ans, le Canada approuvait les premiers aliments génétiquement modifiés (GM). Au Canada (et aux É.-U.), on a permis que des aliments GM se retrouvent sur les tablettes d’épicerie sans étiquetage, sans débat public sérieux, sans tests du gouvernement et sans études à long terme sur l’alimentation animale.
Aucune base scientifique ne permet d’établir queles aliments GM sont sans danger. La recherche soulève encore de graves questions sur leurs risques potentiels pour la santé et il faut poursuivre les études. On n’a pas étudié pleinement les risques liés à la consommation d’aliments GM.
La dissémination d’OGM dans notre système alimentaire et notre environnement est une expérience qui a encore besoin d’être soumise à des tests et des évaluations. La commercialisation de semences, d’animaux et d’aliments nouveaux est extrêmement lucrative et il y a énormément à perdre s’il survient un problème.
L’affaire séralini
Une étude du groupe français de Gilles-Eric Séralini décrit les effets nocifs sur les rats d’une diète contenant du maïs transgénique (variété NK603) – avec et sans l’herbicide Roundup – et du Roundup seulement. Pour la première fois ces rats ont été nourris durant une période de 2 ans au lieu des 3 mois généralement utilisés par l’industrie.
Nourris de maïs GM ou de Roundup, jusqu’à 50% des mâles et 70% des femelles sont morts prématurément, en comparaison de seulement 30% et 20% dans les groupes de contrôle.
- Les femelles ont développé des tumeurs mammaires et des pathologies hypophysaires. Les mâles ont souffert de dommages au foie, ont développé des tumeurs au rein et de la peau et des problèmes au système digestif.
- Les rats nourris de maïs GM ou de Roundup ont développé de 2 à 3 fois plus de tumeurs.
- Au 24e mois, de 50% à 80% des femelles avaient développé des tumeurs de masse importante en comparaison de 30% dans le groupe de contrôle.
L’étude a été menée par une équipe dirigée par le professeur Gilles-Eric Seralini, biologiste moléculaire et endocrinologue à l’université de Caen, en France, et a été soutenue par l’organisation de recherche indépendante CRIIGEN, le Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie GENétique.
- Dossier du nouvel Observateur
- OGM – Alerte mondiale: Deux films pour comprendre l’étude du Criigen et la nocivité du maïs NK603 et du Roundup sur la santé humaine et la manière dont sont évalués les OGM.
- Etude complète
- Lettre ouverte : Séralini et la science Independent Science News (Traduction de l’anglais) Le 2 octobre 2012 “L’étude de Séralini et l’attention médiatique qui en résulte font ressortir des difficultés fondamentales qui se posent à la science dans un monde de plus en plus dominé par l’influence des grandes sociétés.”
Empêchez le Canada de légaliser la contamination par des aliments GM non approuvés.
Écrivez au Ministre de la Santé ici.
Le gouvernement canadien propose de permettre la contamination de notre chaîne alimentaire par des aliments génétiquement modifiés qui n’ont pas été approuvés comme aliments sécuritaires au Canada. Agriculture et Agroalimentaire Canada a organisé des consultations avec les intervenants sur ce qui est appelé « présence de faibles concentrations ».
Le gouvernement canadien veut permettre qu’un pourcentage de 0.2 % ou plus de nos aliments soit contaminé par des aliments génétiquement modifiés (GM) non approuvés par Santé Canada pour la consommation humaine. Les aliments GM auront été approuvés dans au moins un autre pays, mais n’auront pas été évalués comme étant salubres par nos législateurs. Le gouvernement fédéral nomme cela « Présence de faibles concentrations » ou PFC et allègue que cette contamination à « faibles concentrations » d’aliments GM non approuvés n’est pas dommageable.
La PFC est inacceptable et injustifiable:
- La PFC est une politique commerciale faite à l’encontre de la santé publique. Le but de la PFC est de faciliter le libre échange de biens au Canada, sans les restrictions causées par l’évaluation de la sécurité.
- La PFC contourne les politiques de santé publique. La PFC rejette la réglementation canadienne des OGM « basée sur la science » parce qu’elle présume que les OGM sont sécuritaires avant même l’évaluation des données disponibles.
- La PFC fait fi de la règlementation sur la sécurité. La PFC crée une exception aux procédures (déjà largement critiquées et tristement inadéquates) par lesquelles les législateurs du gouvernement analysent les données scientifiques pour déterminer la salubrité pour la santé humaine. L’introduction de la PFC ternira notre réputation internationale en matière de sécurité alimentaire tout autant que la confiance des Canadiens à l’égard de notre système alimentaire.
- Si la PFC est introduite, il est évident que le gouvernement canadien n’a aucun intérêt à l’égard de la protection de la santé et de la sécurité des Canadiens.
Les documents de la consultation du gouvernement sur la PFC
Cliquez sur les liens ci-dessous pour télécharger les documents présentés dans le cadre de la consultation gouvernementale, Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Passez à l’action
Faites savoir à Agriculture Canada que la “Présence en faibles concentrations” est inacceptable : Cliquez ici pour envoyer immédiatement votre lettre. Date limite : 25 novembre 2011
Plus d’information sur la PFC
Qu’est-ce que la « Présence en faibles concentrations »?
La « Présence en faibles concentrations” (PFC) est la proposition qui permettrait à nos aliments d’être contaminés par un pourcentage d’aliments génétiquement modifiés qui n’ont pas été approuvés pour la consommation par Santé Canada, mais qui ont été approuvés pour consommation humaine dans au moins un autre pays. La PFC modifierait la politique de « tolérance zéro » pour une telle contamination. La PFC diffère de la « présence adventice » qui est le terme utilisé par l’industrie pour désigner la contamination de nos aliments par des cultures et animaux GM expérimentaux qui n’ont pas été approuvés ailleurs dans le monde.
Quels sont les pays qui ont une politique sur la PFC?
Le Canada serait le premier pays au monde à adopter la PFC pour les aliments GM. Tous les pays ont une “tolérance zéro” à l’égard de la contamination par des aliments GM qui n’ont pas été approuvés comme étant salubres. En juillet 2011, l’Union européenne a permis un taux de 0,1 pour cent pour les aliments pour animaux contaminés par des grains GM non approuvés dans l’UE.
Quelle est la logique du gouvernement canadien qui sous-tend l’adoption de la PFC?
L’industrie du grain canadienne demande aux autres pays d’établir la PFC afin que les exportations canadiennes contaminées par des aliments GM ne soient pas rejetées. « En adoptant des approches domestiques alternatives sur la PFC , le Canada pourrait, selon l’industrie canadienne du grain, être un modèle pouvant influencer les pays qui ont politiques sur la PFC restrictives sur le commerce ». Agriculture Canada mentionne également qu’« Il y a un accroissement potentiel des risques de présence en faibles concentrations au Canada pour les années à venir. » À ce jour, aucun aliment GM approuvé ailleurs dans le monde n’est pas déjà approuvé aux États-Unis ou au Canada.
“Par conséquent, si des quantités infimes d’un produit GM non approuvé sont trouvées dans des cargaisons à l’importation, dans un pays où cette culture GM n’est pas approuvée, ces importations seront souvent rejetées. L’impossibilité de prévoir le rejet de ces importations est une préoccupation croissante, directement liée aux conséquences économiques potentielles que la PFC peut avoir sur le marché mondial.”